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Inventions de salariés et de dirigeants sociaux, procédure civile
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Inventions de salariés et de dirigeants sociaux, procédure civile
15 mai 2013

Du laxisme dans les admissions au CEIPI...

Email du contact : anonymeencolere@gmail.com

Sujet : Ceipi

Contenu du message : Cher Monsieur,

Appréciant vos articles et vos positions sur les "élites" du pays, je me permets de vous soumettre ces quelques mots. Au plaisir de vous lire. Lettre ouverte au ceipi et aux anciens du ceipi C'est avec grande surprise et déception que j'apprends que le copinage est toujours d'actualité au ceipi.

Il semblerait que le ceipi à deux vitesses soit une notion qui ait la vie dure. Du temps de l'ancien directeur, nous avons vu passer des profils très atypiques et notamment dans la formation accélérée marques, dessins et modèles, où certains étudiants n'avaient aucune formation juridique. Le diplôme requis pour être admis à la formation du ceipi est le même que celui ouvrant les portes à la profession de conseil (Article R421-1 CPI). Cette condition a malheureusement trop souvent été ignorée pour permettre de placer certains candidats, et leur faire intégrer malgré tout le ceipi. Pourquoi établir une sélection pour les vrais ingénieurs ou juristes, en passant en revue leurs notes et cursus initial (« nous ne prenons que les meilleurs juristes ou ingénieurs au ceipi »), alors que d'autres, dépourvus de tout cursus juridique ou scientifique, passent entre les mailles du filet et intègrent sans problème le ceipi (en évitant d'ailleurs la case entretien de sélection) ?

Face à de tels recrutements, que doivent penser les étudiants qui ont suivi 4 ou 5 années, parfois plus, de droit ou de sciences avant d'intégrer le ceipi : que leur formation de base n'est qu'accessoire ? Que sans cursus juridique ou scientifique, on peut tout à fait se proclamer ingénieur ou juriste ? Quelle image cela donne-t-il a la profession? Quelles perpectives cela donne t-il à ces recrues, ni ingénieurs, ni juristes, premières victimes de ce système laxiste? Car il ne faut pas se voiler la face, ces élèves sans cursus initial adéquat, lorsqu'ils intègrent le cycle long, se retrouvent déçus en fin de formation car ils restent sur le carreau. Et s'ils ont intégré le cycle accéléré grâce à leur employeur, ils ne peuvent pas espérer d'autres perpectives professionnelles : aucune structure "concurrente" ne les prendra car ils n'ont pas suivi un cursus de base scientifique ou juridique. Vous le savez bien ! Une structure sérieuse ne recrutera pas un soi-disant « juriste marques » qui ne détient aucun diplôme de droit, ou un soi-disant « ingénieur brevet » qui n'a aucun passé scientifique, et ce, dans un souci de performance, compétence et de respect des clients.

Que dire de ces personnes qui passent entre les gouttes sans un profil adéquat et qui deviennent finalement Conseil ? Il s'agit alors d'un titre illégitime car contraire aux dispositions du code de la PI. Le client peut s'estimer lésé le jour ou une erreur est commise. Confier un dossier juridique ou scientifique à une personne qui se dit juriste ou ingénieur, mais qui n'a jamais suivi d'études de droit ou scientifiques, est très problématique et une imposture pour le client. Ces profils nuisent à l'image de la profession : manque de rigueur et de crédibilité. Conseils à ceux qui envisagent de suivre les cours du ceipi : ne vous inscrivez pas sans avoir fait des études de droit ou scientifiques. Si vous n'êtes pas diplômés dans ces domaines, vous risquez d'être très déçus une fois le ceipi obtenu car ne vous leurrez pas, la formation initiale compte avant tout aux yeux des employeurs !

Si vous êtes déjà salarié, vous ne pourrez pas changer d'employeur car le ceipi n'est pas un élément suffisant pour vous proclamer juriste ou ingénieur. Dans les deux cas, quel que soit le travail que vous pourrez fournir durant le ceipi, vous ne serez ni juriste, ni ingénieur, car vous n'en avez tout simplement pas la formation. Espérons que les recruteurs du ceipi feront part d'une plus grande vigilance dans le futur, ne serait-ce que pour cesser de faire miroiter un avenir sympathique à des personnes qui n'ont pas la formation de base pour intégrer les professions en question.

Mais également pour éviter de décrédibiliser les professions de juriste marques et ingénieur brevet, qui voient arriver en leur sein des individus dénués de diplômes de droit ou scientifiques. Pour un établissement qui prétend former des ingénieurs ou juristes de haut niveau en propriété intellectuelle, c'est un comble.

Bien à vous

Réponse de la rédaction du Blog :

le 15 mai 2013

Cher monsieur,
Je vous remercie vivement de votre courriel, que je m'empresse de publier sur mon Blog dans la rubrique "Tribune Libre".
J'apprécie que vous approuviez mes positions sur les prétendues "élites" de notre pays.. J'en ai encore discuté ces derniers joiurs avec un ami, et je compte écrire un autre article à ce sujet.
J'ignorais les faits que vous dénoncez à  juste titre (j'ai pris ma retraite en 2000). Et qui sont en effet scandaleux.
Ils ne m'étonnent pas tellement en fait, car j'avais observé depuis bien longtemps un laxisme certain dans l'admission au titre de Conseil en propriété intellectuelle (avant 1976 "Conseil en brevets").
Ainsi il existe des gens dépourvus de tout diplôme scientifique ou juridique, donc "autodidactes", qui ont été inscrits sur ces listes au seul motif qu'ils pratiquaient de fait, "sur le tas", le métier...On n'a pas éét voir comment...ni la compétence (ou incompétence) de leurs conseils...
J'ai personnellement connu plusieurs de ces autodidactes aux connaissances de droit de la PI fort incertaines (cela ne les empêchait pas de prendre de grands airs)...qui parvenaient à abuser des clients confiants et naïfs...mais que je n'aurais pas recommandés ! L'un d'eux n'avait pas son bac, a commencé comme grouillot et fut néanmoins inscrit sur la liste des CPI marques ! Un autre n'avait non plus même pas le Bac ni aucun diplôme d'enseignement supérieur (même de lettres !), a pratiqué un autre métier jusqu'à 40 ans et a été néanmoins inscrit sur la liste des CPI (B,M) (!!
J'ai eu l'occasion de voir ses dossiers : pas brillants c'est le moins qu'on puisse dire.Mais ses clients, totalement ignorants de la PI, n'y voyaient que du feu...
Bien cordialement
Jean-Paul Martin
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