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Inventions de salariés et de dirigeants sociaux, procédure civile
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Inventions de salariés et de dirigeants sociaux, procédure civile
24 juillet 2018

Le FMI et les pays en difficulté financière/ économique (2ème partie) ...

Le fonctionnement du FMI

(Fonds Monétaire International à Washington D.C.)

 

Deuxième Partie

 

 

Suite de la Première Partie   https://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.manage&bid=98954&pid=36564922

 

Source : Wikipedia - Internet

 D’après des Extraits de l’étude : http://www.wikistrike.com/2017/10/qu-est-ce-que-le-fonds-monetaire-international-fmi-et-comment-fonctionne-t-il.html

1)    Election du Directeur général du FMI – les DG successifs depuis 1987

Les Etats membres du FMI (189 en 2018 dont la Russie, la Chine, les USA…) désignent des candidats, nommés par les gouvernements et/ ou les Chefs d’Etats.

<< parmi ces candidats] Le Conseil d’administration du FMI élit un directeur général pour cinq ans. Le pendant de la règle tacite en vigueur à la Banque Mondiale, associée au FMI,  veut que ce poste soit réservé à un Européen.

  • Le Français Michel Camdessus avait tenu le poste de 1987 à 2000, avant de démissionner à la suite de la crise en Asie du Sud-Est. Où le FMI était venu en aide aux créanciers ayant réalisé des investissements hasardeux et avait imposé des mesures économiques entraînant la mise au chômage de plus de 20 millions de personnes, provoquant de fortes protestations populaires et la déstabilisation de plusieurs gouvernements.
  • L’Allemand Horst Köhler l’a remplacé jusqu’à sa démission en mars 2004.
  • L’Espagnol Rodrigo Rato, ministre des Finances lui a alors succédé avant d’intégrer le service international de la banque Lazard |1| à Londres.
  • Le Français Dominique Strauss-Kahn (DSK), ancien ministre des Finances lui succède alors en novembre 2007, avant de démissionner en mai 2011 suite à des accusations avérées d’agression sexuelle |2| sur une femme de ménage noire à l’hôtel SOFITEL de New- York ; suivies d’une incarcération dans une prison du Bronx (New York City) puis d’une condamnation ferme, soldée par une transaction financière avec la victime.
    • Ces faits entraînent la démission de DSK de son poste de DG du FMI.
    • En juillet 2011, la Française Christine Lagarde qui était jusqu’alors ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, prend le relais. Alors que son mandat a été reconduit en février 2016, il y a déjà fort à dire du FMI sous sa direction.

[NDLR.- C’est le commentaire de Wikipédia sur la gestion de Christine LAGARDE. Nous n’en savons pas davantage actuellement sur le sujet..]

 

En 2016, le directeur [NDLR : Christine LAGARDE] gérait une équipe de 2 600 hauts fonctionnaires issus de 148 pays, basés à Washington pour la plupart.

 

2)    Position dominante des Etats- Unis d’Amérique au sein du FMI

Le « numéro 2 » du FMI est toujours un représentant des États-Unis, dont l’influence au sein de l’institution est prépondérante grâce à la minorité de blocage des USA (16,54%) dans le capital du FMI.

  • Lors de la crise asiatique en 1997-1998, Stanley Fischer a doublé Michel Camdessus à plusieurs reprises.
  • Dans la crise argentine de 2001-2002, Anne Krueger, nommée par G.W. Bush, a joué un rôle beaucoup plus actif que Horst Köhler.
  •  De 2006 à 2011, John Lipsky, ancien économiste en chef de JP Morgan, l’une des principales banques d’affaires états-uniennes, y jouera un rôle de tout premier plan. Il avait prévenu dès mars 2010 :

« les gouvernements des « pays développés avec des déficits publics élevés doivent commencer dès aujourd’hui à préparer leurs opinions publiques aux mesures d’austérité qui seront nécessaires à partir de l’an prochain » 

  • 7 ans plus tard, force est de constater que l’agenda néolibéral s’est effectivement déployé, avec d’une part, le passage sous contrôle du FMI de la Grèce, de l’Irlande ou encore du Portugal dès 2010.>>
  • NDLR. – Le passage de la France sous contrôle du FMI n’a jamais été annoncé officiellement, MAIS

a)    Il faut relever que jamais les gouvernements français successifs depuis 25 / 30 ans n’ont dévoilé aux Français  l’identité des prêteurs auxquels la France a dû continuellement emprunter depuis … (1981 !!!) des dizaines de milliards d’euros chaque année pour pouvoir boucler son budget, en déficit constant et toujours croissant depuis …1974 !!!

 

Tous les gouvernements français, tous les medias depuis 1975 ont observé un black- out total vis-à-vis des Français sur l’identité des prêteurs de montants colossaux à la France pour lui éviter le dépôt de bilan, le montant des sommes empruntées chaque année etc…

N’est ce pas extraordinaire, extravagant ?

Les 67,5 millions de Français et résidents étrangers dans l’Hexagone  plus  les DOM- TOM, nouveaux- nés et immigrants étrangers, résidents réguliers et illégaux en France, sont débiteurs de sommes monstrueuses (… 2 220 milliards d’euros en juillet 2018 !!!) à des entités financières dont officiellement nous Français contribuables, qui par nos impôts leur remboursons sans savoir de qui il s’agit ( !) la bagatelle de 41, 5 Milliards€ d’intérêts chaque année, IGNORONS TOUT à commencer par leur identité !!!

 

b)    selon toute vraisemblance c’est le FMI qui sous la houlette du Gouvernement américain constitue sinon l’unique, du moins le principal bailleur de fonds de la France, et ce depuis des décennies… vraisemblablement depuis 1981, voire 1975, 2ème année de chômage massif en France… En tout cas depuis 2009/2010 les présidents de la République française et leurs gouvernements appliquent ouvertement les mesures ultra- libérales impopulaires d'austérité anti- sociales et rétrogrades, lamineuses du pouvoir d'achat pour les classes pauvres, moyennes et les retraités.

D'autre part on sait que la France est obligée d'emprunter continuellement des sommes énormes depuis des décennies... A qui d'autres que le FMI dont c'est l'objet même, la Banque mondiale qui fonctionne en tandem avec le FMI sous la direction des Etats- Unis, l'Union europpéenne qui avec nos impôts nationaux alimentant les budgets européens, distribue à la pelle sans le moindre contrôle par les Etats de l'UE du bien- fondé de ces énormes dépenses, des milliards d'euros à  la moitié des 200 pays du Globe  - dont forcément (mais discrètement) la France ?

Exemples parmi bien d'autres : 6 Mds€/ an à la Turquie pour qu'elle garde sur son territoire 1 ou 1, 5 million d'immigrants clandestins, exposant ainsi l'UE donc la France à un chantage permanent du président turc ERDOGAN !   ! Des  crédits de 1 à 2 Mds€/ an à l'Autorité palestinienne dont l'UE paie les fonctionnaires (!), au HAMAS de la Bande de Gaza etc...

La conclusion qui s'impose est : les organismes financiers internationaux précités avancent continuellement des milliards d'euros à la France pour lui permettre de boucler ses budgets depuis 1981...Depuis 2009 le FMI-BM, prêteur n° 1 dominé par les Etats- Unis qui lui dictent sa politique, ne prêtent plus qu'à condition que l'Etat emprunteur applique sans restriction les mesures économiques et financières imposées  par le FMI-BM et les autres organismes prêteurs.

A cet effet les montants prêtés ne sont débloqués que par tranches successives, et chaque nouvelle tranche n'est versée qu'après que le FMI se soit assuré que les mesures exigées  en contrepartie de la précédente ont bien été exécutées...

Et les sommes sont prêtées contre leur remboursement à court terme, sur quelques années en sus des intérêts.

... Qu'on ne nous raconte pas d'histoires !!

Si les gouvernements et présidents français (Sarkozy, Hollande puis Macron appliquent de plus en plus largement les mesures socialement catastrophiques pour les classes modestes du vaste plan ultra- libéral, anti- social et rétrograde édicté par le FMI assoscié à l'UE, c'est bien évidemment que ces mesures sont imposées à la France tout comme aux autres pays (Grèce...) comme contreparties aux emprunts accumulés. Car il n'existe pas d'emprunt sans contrepartie obligée; sinon le contrat est rompu et les prêts supprimés. 

 

Mesures cyniques et lâches, épargnant globalement les plus riches (pour lesquels gouvernent les "présidents des riches") et ciblant les plus faibles catégories sociales (personnes âgées, isolées, malades, handicapés, femmes seules, chômeurs, incapables majeurs, malades mentaux... qui ne peuvent pas se défendre (c'est pour cela que le président Macron les taxe), en épargnant les agriculteurs (peu nombreux mais peuvent bloquer toute la France avec leurs tracteurs , remorques...le gouvernement a peur d'eux et flatte leur encolure !

Tandis que les 500 plus grosses fortunes de France doublent, triplent et quadruplent en 10 ans depuis 2008 ! ); mesures- remèdes de soi- disant "experts" économistes , en réalité docteurs Diafoirus incompétents qui décident toujours dans l'intérêt exclusif de leurs castes  épargnées par ces mesures injustes, déclarées prétendument "inévitables"par le FMI à partir de 2011 ... et qui en revanche et comme par hasard enrichissent honteusement les castes oligarchiques dirigeantes les plus riches !

  • 300 000 chômeurs en 1974 juste après l’élection de Valéry Giscard d’Estaing comme Président de la République…..
  • 6, 45 millions en 2018 !!!

Le FMI fonctionne en association avec la Banque mondiale, la banque Lazard etc…,  l’Union européenne (la Commission européenne) , la BCE (Banque Centrale Européenne) l’OCDE etc….

c)     Donc, une dépendance financière à l’égard du FMI et de l’UE technocratique, anonyme et composée d’individus irresponsables,  non- élus… Ce qui explique la  servilité des  présidents français y compris E. MACRON vis-à-vis de ces Organisations internationales à domination américaine (surtout le FMI et la BM), pourvoyeuses discrètes de fonds indispensables à la France pour empêcher sa banqueroute…jusqu’à quand ?

 

Cas de la Grèce

Selon certains observateurs la lourde, longue, douloureuse intervention , controversée et coûteuse intervention du FMI en Grèce depuis 2009 se solde par un échec ou pour le moins un « demi- échec ». Ce qui en tout cas est l’avis de l’économiste Thomas PIKETTY (exprimé lors d’un récent débat contradictoire à la radio France Inter)..

Les retraites des Grecs ont été réduites de près de 50% ( !!! ( est- ce pareille catastrophe qui nous attend en France ?...) de sorte que la pauvreté règne partout (les parents ne pouvant plus aider leurs enfants eux- mêmes réduits au chômage), réduisant la consommation alors que celle- ci est un moteur essentiel de la croissance, donc de la création d’emplois  dans une économie libérale  ou social- démocrate…

  De nombreux Grecs surtout des jeunes n'ont  d'autre issue que de s'exiler pour ne pas mourir de faim dans la rue !.. Comme en Inde ! Voilà le bilan flatteur (?) du FMI en Grèce !

 

En l’absence de cadastre (La France a mis …150 années – de 1803 à 1950 ! pour constituer un cadastre complet de l’Hexagone -)  les impôts fonciers ne peuvent être correctement évalués, et ipso facto recouvrés ;  les constructions sans permis et non déclarées continuent dès lors à foisonner. Le chômage, la pauvreté aggravés et entretenus par les pertes de pouvoir d’achat de 90% de la population, restent massif.

 Après 9 ans d’intervention- tutelle du FMI et de l’UE, le chômage et la misère en Grèce subsistent donc à des niveaux très élevés…de même corrélativement que le travail clandestin et l’économie souterraine néfastes aux rentrées fiscales.

Les interventions du FMI dans le monde sont loin de représenter une panacée aux maux dont souffrent les économies.

 

3)    Structure financière du FMI

  • <<Depuis 1969, le FMI possède sa propre unité de compte et qui règle ses activités financières avec les pays membres : le Droit de tirage spécial (DTS).

Il a été créé à un moment où le système érigé en juillet 1944 à Bretton Woods, basé sur des taux de change fixes, était en train de chanceler, afin de pallier les défaillances des avoirs de réserve de l’époque, notamment l’or et le dollar états-uniens.

Cela n’a pas empêché le système de Bretton Woods de s’effondrer, suite à la décision du président Nixon de supprimer la libre convertibilité du dollar US  en or en 1971. Avec un système de taux de change flottants, le DTS est surtout devenu un avoir de réserve parmi d’autres. Selon le FMI : « Le DTS n’est pas une monnaie, et il ne constitue pas non plus une créance sur le FMI. Il représente en revanche une créance virtuelle sur les monnaies librement utilisables des pays membres du FMI. » Égal à 1 USD à l’origine, il est maintenant évalué quotidiennement |4| à partir d’un panier de monnaies fortes (le dollar US, le yen, l’euro et la livre sterling).

A l’opposé d’une institution démocratique, le FMI fonctionne quasiment comme une entreprise. Tout pays qui en devient membre se doit de verser un droit d’entrée appelé « quote-part » et en devient l’actionnaire puisqu’il contribue à son capital.

Cette quote-part est calculée en fonction de l’importance économique et géopolitique du pays. Elle doit en principe être versée pour 25 % en DTS ou dans une des devises le composant (ou en or avant 1978), et le reste dans la monnaie locale du pays.

Ainsi, le FMI est un très important détenteur d’or (le 3e du monde en juin 2016, derrière les États-Unis et l’Allemagne), car des pays ont payé leur cotisation au FMI avec ce métal précieux.

 

4)    Triplement de la capacité de prêts du FMI en 2009  par la vente de 403 tonnes d’or en avril 2008 pour 11 milliards de US$, juste avant le début de la crise mondiale

<<En outre, en 1970-1971, l’Afrique du Sud, que le FMI a jugée tout à fait fréquentable en dépit des violations continues des droits de l’homme sous le régime de l’apartheid, lui a vendu de grosses quantités d’or. Quand, au début du XXIe siècle, tous ses gros clients l’ont remboursé de manière anticipée ou ont cessé de faire appel à lui, le FMI a traversé une passe financière délicate et, en avril 2008, son Conseil d’administration a approuvé la vente de 403 tonnes d’or, pour une valeur de 11 milliards USD, afin de renflouer ses caisses. Pour le FMI, la crise internationale de 2008 est donc arrivée au moment idéal… Si ces réserves n’interviennent pas dans les prêts du FMI, en revanche elles lui confèrent une stabilité et une stature essentielle aux yeux des acteurs financiers internationaux.

*** En avril 2009, le sommet du G20 a décidé de tripler la capacité de prêt du FMI, de 250 à 750 milliards de dollars US. Après une nette baisse de l’encours des crédits du FMI à ses États-membres, la crise internationale qui a éclaté en 2007-2008 lui a été le prétexte idéal pour repartir à l’assaut, pour multiplier les prêts notamment aux pays européens et imposer en contrepartie des mesures antisociales draconiennes et une austérité dramatique pour les peuples.(…)

5)    Modalités financières de l’aide (des prêts) consentis aux pays en difficulté

Contrairement à la BM, ce sont les cotisations des États qui permettent au FMI de se constituer des réserves destinées à être prêtées aux pays en déficit temporaire. Ces prêts sont conditionnés par la signature d’un accord dictant les mesures que le pays doit prendre. Cet argent est mis à disposition par tranches, après vérification de l’application effective des mesures exigées.

En règle générale, un pays en difficulté peut emprunter au FMI annuellement jusqu’à 100 % de sa quote-part et en tout jusqu’à 300 %, sauf procédure d’urgence. Le prêt est à court terme et le pays est censé rembourser le FMI dès que sa situation financière s’est rétablie.

6)    Prééminence des USA en raison du pourcentage supérieur de ses parts dans le capital du FMI

Comme à la BM, la quote-part d’un pays détermine le nombre de ses droits de vote au sein du FMI, qui correspond à 250 voix plus une voix par tranche de 100 000 DTS de quote-part. Voilà comment le conseil d’administration du FMI accorde une place prépondérante aux États-Unis (plus de 16 % de droits de vote).

À titre de comparaison, le groupe emmené par le Togo constitué de 24 pays d’Afrique noire, représente 233 millions d’individus et possède seulement 1,55 % des droits de vote.

Ces déséquilibres flagrants ont suscité la colère de pays émergents qui ont demandé la révision des droits de vote. En 2006, le FMI a alors pris la décision de compliquer les choses avec un réaménagement en plusieurs temps et sur plusieurs années. La première phase n’a concerné que quatre pays émergents, proches des États-Unis et qui d’ailleurs achètent en masse des bons du Trésor états-unien : Chine, Corée du Sud, Mexique et Turquie. Ces quelques dixièmes de points en plus pour leur pourcentage respectif ne mettent pas en péril la mainmise des grandes puissances, tout en flattant l’ego des dirigeants des pays stratégiques aux yeux des États-Unis et de Wall Street… Une chose est sûre : le partage du pouvoir au FMI était une mascarade, et il le restera…

 

Répartition des droits de vote entre les administrateurs du FMI en octobre 2016

                 

  

Pays

  
  

%

  
  

Groupe    présidé par

  
  

%

  
  

Groupe    présidé par

  
  

%

  

États-Unis

16,54

Pays-Bas

5,43

Cambodge

4,35

Japon

6,16

Espagne

5,31

Brésil

3,07

Chine

6,09

Italie

4,14

Inde

3,06

Allemagne

5,33

Australie

3,87

Zambie

2,98

Royaume-Uni

4,04

Canada

3,38

Égypte

2,96

France

4,04

Suède

3,29

Iran

2,20

Russie

2,60

Autriche

3,23

Argentine

1,58

Arabie   saoudite

2,02

Suisse

2,73

Tchad

1,58

Source : FMI

 


                       

Source : FMI

Avec un tel système, on se rend compte que les pays du Nord parviennent sans mal à réunir la majorité des droits de vote et ont donc toute facilité pour piloter le FMI.


Source : FMI [(gr) signifie que l’administrateur préside un groupe de pays]

Leur pouvoir est démesuré si on le compare à celui des pays du Sud dont les droits de vote sont ridiculement réduits eu égard à la taille des populations qu’ils représentent.

Pays ou   groupe

Population   en 2016
  (en millions)

Droits de   vote au FMI
  (%)

Chine

1 357

6,09

Inde

1 252

3,06

États-Unis

318,9

16,54

Groupe   présidé par le Tchad

251,47

1,58

Russie

143,5

2,60

Japon

127,3

6,16

France

66,03

4,04

Arabie   saoudite

31

2,02

Belgique

11,2

1,30

Suisse

8

1,18

Luxembourg

0,54

0,29

Source : FMI ; PNUD, Rapport mondial sur le développement humain

Une majorité de 85 % est requise pour toutes les décisions importantes engageant l’avenir du FMI (allocation/annulation de DTS, augmentation/réduction du nombre d’administrateurs à élire, certaines opérations ou transactions sur l’or, évaluation du DTS, modification des quotes-parts, suspension temporaire de certaines dispositions, opérations/transactions sur DTS, etc.). Et comme à la BM, les États-Unis sont le seul pays à détenir plus de 15 % des droits de vote, d’où un droit de veto de fait…

 

7)    Les missions du FMI soigneusement définies dans ses statuts :

 

« i) promouvoir la coopération monétaire internationale au moyen d’une institution permanente fournissant un mécanisme de consultation et de collaboration en ce qui concerne les problèmes monétaires internationaux ;

ii) faciliter l’expansion et l’accroissement harmonieux du commerce international et contribuer ainsi à l’instauration et au maintien de niveaux élevés d’emploi et de revenu réel et au développement des ressources productives de tous les États membres, objectifs premiers de la politique économique ;

iii) promouvoir la stabilité des changes, maintenir entre les États membres des régimes de change ordonnés et éviter les dépréciations concurrentielles des changes ;

iv) aider à établir un système multilatéral de règlement des transactions courantes entre les États membres et à éliminer les restrictions de change qui entravent le développement du commerce mondial ;

v) donner confiance aux États membres en mettant les ressources générales du Fonds temporairement à leur disposition moyennant des garanties adéquates, leur fournissant ainsi la possibilité de corriger les déséquilibres de leurs balances des paiements sans recourir à des mesures préjudiciables à la prospérité nationale ou internationale ;

vi) conformément à ce qui précède, abréger la durée et réduire l’ampleur des déséquilibres des balances des paiements des États membres. »

 

 

8)    Critiques de la politique du FMI –  Politique non exempte d’erreurs selon les économistes - - Résultats mitigés d’un pays à l’autre

  • Dans les faits, la politique du FMI contredit ses statuts.

<<Contrairement au point ii), le FMI ne favorise pas le plein emploi. Sous l’influence du Trésor des États-Unis et avec l’appui des autres pays du Nord, le FMI a pris l’initiative de devenir un acteur majeur qui pèse lourdement sur les orientations politiques et économiques de ses pays membres. Pour cela, il n’hésite pas à outrepasser ses droits.
Le FMI a ainsi favorisé la libéralisation complète des mouvements de capitaux, une des causes majeures des crises financières qui ont touché de plein fouet les pays du Sud. Cette levée de tous les contrôles sur les mouvements de capitaux favorise la spéculation et est en contradiction avec la section 3 de l’article 6 des statuts du FMI : « Les États membres peuvent prendre les mesures de contrôle nécessaires pour réglementer les mouvements internationaux de capitaux… ».

(…)

  • ·rèce :

 

9)      Analyses prévisionnelles complètement fausses des économistes « experts » du FMI - « prévisions » complètement démenties par la crise financière/ économique américaine puis mondiale de 2007/2008…qui  se poursuit et s’aggrave en France

<<Surveillance, aide financière et assistance technique constituent les trois domaines d’intervention du FMI.

Pourtant, les consultations annuelles avec les pays membres et les recommandations de ses experts n’ont pas permis au FMI de prévoir et d’éviter les crises majeures après 1994. Les politiques dictées par le FMI les ont même aggravées.

(…)

 

Si le FMI profite de cette crise pour imposer au Nord les remèdes frelatés qu’il a exigés au Sud à partir des années 1980, il ne l’a absolument pas anticipée. Lorsqu’à la mi-2006 la bulle immobilière était sur le point d’éclater, le FMI a nié les dangers qui menaçaient l’économie des États-Unis : « Les taux de défaillance sur crédits hypothécaires ont, de tout temps, été bas. Ajouté à la titrisation du marché hypothécaire, ceci permet de penser que l’impact d’un ralentissement du marché immobilier sur le secteur financier serait limité » |5|. Pour bien comprendre ce passage, il faut savoir que selon le FMI, la titrisation réduit les risques |6| !  Voici ce que déclaraient en 2007  les responsables du FMI au sujet des États-Unis: « Les banques commerciales et d’investissement proprement dites sont foncièrement en bonne santé financière et les risques systémiques semblent faibles » |7|.

Toujours en 2007 et à propos des États-Unis, ils affirmaient : «  Bien qu’il n’y ait pas de place pour la complaisance, il semble que l’innovation ait épaulé la solidité du système financier. Les nouveaux marchés de transfert des risques ont favorisé la dispersion du risque de crédit, d’un noyau où l’aléa moral est concentré, vers la périphérie où la discipline de marché est le principal frein à la prise de risques. (…) Si l’alternance des périodes d’euphorie et de panique n’ont pas disparu — les phases d’expansion– récession du crédit hypothécaire à risque en étant la dernière illustration — les marchés ont montré leur capacité à s’autoréguler » |8|.

Non content de n’avoir pas prévu la crise, le FMI est de plus resté très optimiste lors de son éclatement et n’a pas anticipé qu’elle allait se propager des États-Unis à l’Europe et affecterait la santé économique de la planète. J

Jusqu’en août 2007, la direction du FMI estimait que les perspectives économiques mondiales étaient « très bien orientées ». Dix mois plus tard, le directeur du FMI de l’époque, Dominique Strauss-Kahn, déclarait au sujet du secteur financier : « les pires nouvelles sont derrière nous ».

Belle prescience du patron du FMI ...(!) Comment après tout cela peut- on prendre le FMI au sérieux ?

 En septembre 2008, la banque d’affaires américaine Lehman Brothers était déclarée en faillite. Le paroxysme de la crise était atteint. Dans le mois qui a suivi cette faillite, les gouvernants et les banques centrales des États-Unis et de l’Europe ont vivement réagi en injectant des centaines de milliards de dollars US et d’euros pour empêcher que le système financier des pays les plus industrialisés ne s’effondre.

En janvier 2011, un rapport du bureau indépendant d’évaluation (BEI) du FMI souligne : « L’opinion dominante au sein des services du FMI — groupe cohésif de macro-économistes — était que la discipline et l’autorégulation du marché suffiraient à écarter tout problème majeur des institutions financières. Toujours selon la pensée dominante, les crises étaient peu probables dans les pays avancés dont le degré de « sophistication » des marchés financiers leur permettrait de progresser sans encombres avec une régulation minimale d’une part importante et croissante du système financier » |9|.

Rémi Vilain  Permanent au CADTM Belgique>>

 

Notes

|1| La banque Lazard est spécialisée dans le conseil financier et dans la gestion d’actifs. Elle intervient notamment auprès des États en difficulté financière. A titre d’exemple, elle est intervenue en Grèce en 2015, avec le « succès » qu’on lui connait.

|2| Voir « FMI : la fin de l’histoire ? », CADTM.

|3| Dépêche Reuters, « Le FMI plaide pour des mesures d’austérité dès l’an prochain », 21 mars 2010

|4| Le 10 octobre 2017, 1 USD était égal à 0.711305 DTS : http://www.imf.org/external/np/fin/…

|5| Perspectives de l’économie mondiale, avril 2006, p. 18

|6| FMI, Rapport sur la stabilité dans le monde, septembre 2007, p.7

|7| FMI, Rapport pour les consultations de 2007 au titre de l’article 4 avec les États-Unis.

|8| FMI, Rapport pour les consultations de 2007 au titre de l’article 4 avec les États-Unis.

|9| Évaluation de l’action du FMI au cours de la période qui a précédé la crise financière et économique mondiale, BEI, janvier 2011, p.29,
www.ieo-imf.org/ieo/pages/IE…

source: http://www.cadtm.org/Qu-est-ce-que-le-Fonds-monetaire

Évolution des droits de vote au FMI de 1945 à 2016 (en %) :

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